La Compagnie du dernier étage travaille sur des enjeux sociaux et de soin directement avec les personnes concernées, en partant de leurs ressentis et vécus pour les porter à la scène.
La Compagnie du dernier étage travaille sur des enjeux sociaux et de soin directement avec les personnes concernées, en partant de leurs ressentis et vécus pour les porter à la scène ; mais aussi en proposant régulièrement à celleux qui le souhaitent de s'impliquer plus avant dans le processus de création. Ainsi, au cours de ses dernières créations, la compagnie a décliné différentes formes de porosité entre amateurices et professionnel.le.s.
Louise Bataillon et Ariane Salignat, co-directrices artistiques de la compagnie, sont aussi régulièrement sollicitées pour mettre en scène des amateurices dans des contextes d'éducation populaire ou par des partenariats avec des centres sociaux, des structures sanitaires ou des établissements scolaires. Elles vont également au contact de ces publics dans le cadre de leurs créations documentées. Considérant que ces temps sont autant de clés de compréhension pour les problématiques sociétales qui les intéressent, elles les mettent au cœur de leur engagement artistique.
Cette création, Maintenant qu’il dort, qui me berce moi (maternité : contre-récits) sera le fruit d’une année de recherche documentée basée sur des recueil de paroles effectués entre septembre 2021 et juin 2022 dans des structures sociales, sanitaires, culturelles et éducatives de l’agglomération grenobloise.
Cette pièce sera donc à la croisée des récits. On y rencontrera une majorité de femmes, et quelques hommes aussi. Certaines de ces femmes seront mères. Parmi elles, celles qui seront épanouies dans cette identité maternelle, d’autres qui se poseront des questions, d’autres encore qui regretteront. Face à ces mères, on entendra des femmes qui aimeraient l’être, mères, mais n’y parviennent pas. D’autres qui auront fait le choix de ne pas le devenir. D’autres qui ne sauront pas bien. Les destins personnels se croiseront, s’alimenteront, se répondront, directement ou par échos et jeux de rappels. Différentes générations prendront la parole, et on verra se dessiner des motifs, qui traversent les âges ou les opposent. La musique interviendra également comme un élément de la dramaturgie. Elle questionnera la sémantique des berceuses que l’on chante à nos enfants.
Héritage musical, héritage familial, héritage sociétal... Comment chacun.e navigue parmi ce qui lui a été légué - en conscience ou non - et invente son chemin ?
Co-productions : l’Odyssée – l’Autre-Rive d’Eybens ; Saint-Martin-d’Hères en scène ; l’Amphithéâtre de Pont-de-Claix
Avec le soutien de la Ville de Grenoble, la Métropole Grenoble-Alpes, la Conférence des Financeurs pour la prévention de la perte d’autonomie en Isère
Chacoutica: Quand je m’endors le soir, je sens que mon cœur a peur. Que ça coince là dedans. La journée, il fait bien son boulot. Pour courir dans la cour plus vite qu’un missile, c’est le meilleur. Pour faire du cloche pied marelle jusqu’au ciel, c’est le turbo cardio. Il envoie toute la force de mes tartines dans mes muscles. Et la double ration de chocolat chaud que papa m’apporte sous la couette tous les matins. Il est au rendez-vous de la biologie du pompage de globules blanc mon cœur de runner. C’est la maîtresse qui nous a expliqué, avec des dessins de muscles et d’un cœur qui fait battre la vie à l’intérieur de nous. C’est plus très clair dans ma tête, mais, ce qui est sur, c’est que mon cœur, c’est un athlète haute compet’. Seulement, le soir, y a un problème. Je le reconnais plus mon p’tit pote de cœur. Sous ma couette à étoiles fluos, avec mon chat Moustique tout contre mes pieds, ma lumière vaisseau spatial et mon doudou singe, allongé bien douillet sur mon oreiller-moelleux-parfait, je sens que mon cœur il se tortille. Il n’arrive pas à trouver le sommeil, et moi, forcément, ça m’empêche de dormir. Je sais, on ne dirait pas comme ça, parce que quand je suis à la verticale, je rigole tout le temps. Je suis un joyeux drille comme dit Mamie Laulau, un petit clown qui fait marrer les copains et les copines (moi j’ai surtout des copines, soit dit en passant). Elles seraient étonnées Aminata, Mégane et Nour, si elles savaient comment je me transforme en usine à stress quand c’est l’heure du « Au dodo l’asticot ».
extrait de Chacoutica, écrit par Louise Bataillon
Louise Bataillon a effectué deux semaines de résidence d’écriture au sein de deux classes de CM1 de l’école primaire Voltaire de Saint-Martin-d’Hères où elle proposait différents jeux d’écriture aux enfants pour leur faire inventer des personnages, des situations, puis prenait un temps d’écriture de son côté avant de faire la lecture aux élèves de sa production du jour afin de se nourrir de leurs retour. Une fois Chacoutica finalisé, un travail de mise en voix par les élèves a été effectué par Louise Bataillon et Ariane Salignat.
Avec le soutien du département de l’Isère
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D'après le roman d'Amandine Dhée
La femme brouillon est un roman autobiographique d’Amandine Dhée qui
offre le récit d’un parcours de maternité, de l’annonce de la grossesse aux proches aux premiers mois en
tant que mère. Louise Bataillon et Ariane Salignat en proposent une lecture incarnée à deux voix, pour faire
résonner le témoignage d’une femme qui cherche à se frayer son chemin parmi les discours dominants sur la
maternité, et rend compte de ses propres contradictions et ambivalences dans son rapport à la norme, et la
tentation d’y céder.
Un père peut-il être une mère acceptable?
Avez-vous déjà rêvé de ranger votre bébé sur une étagère le temps d'une pause?
Est-ce que ça existe vraiment les familles heureuses?
Qui, des cimetières, génériques de films ou personnages de roman, sont les plus inspirants en matière de prénoms?
La maternité est-elle naturelle?
Autant de questions auxquelles Louise Bataillon et Ariane Salignat vous invitent à réfléchir
à l'occasion de cette lecture théâtrale de La femme brouillon.
Avec le soutien de l’Amphi de Pont-de-Claix
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Un spectacle sur le cancer co-écrit par des patient.e.s et ancien.ne.s patient.e.s en oncologie
Lien vers le dossier artistique
La Traversée du marteau sur la tête de Damoclès,
c’est un spectacle sur le cancer.
Ça parle aussi de la famille, de soutiens et d’abandons, du
Vercors, d’un anniversaire, de conversations téléphoniques, de
souvenirs d’enfance, de messages laissés sur des répondeurs, de
peurs, d’espoirs.
Et puis il y a de la musique.
C’est de la guitare électrique. En direct.
Ça a été écrit par des patient.e.s et d’ancien.ne.s patient.e.s
en oncologie.
Ce sont des histoires vraies, remaniées, réécrites, croisées,
tissées. Il y a des organes qui parlent, une dispute entre un
poumon et un intestin, on rencontre des morts au paradis. C’est
drôle. C’est triste aussi, parfois.
Et c’est joué par 3 comédien.ne.s professionnel.le.s, et un
choeur de 7 amateurices - celles et ceux qui ont écrit le
spectacle. Plus le musicien, et ses pédales.
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Une mise en scène de Louise Bataillon dans le cadre de ses fonctions pour le projet Convergence
Éclats de Comptoir, raconte Belleville à travers des personnages que l’on croirait connaître, que l’on pourrait croiser en descendant la rue principale...
La pièce se déroule au Relais, ce bar emblématique du quartier, au coin de la rue de Belleville et de la rue de Tourtille. Les histoires et les problèmes personnels de Francis, Malika, Karim, Myriam, Douma, Yuchi, Antoine, Nathan, Marie s’entremêlent pour former une pièce chorale où même le mobilier du bar prend vie : le comptoir, le miroir, la télé et la banquette (qui en a vu, des fesses), ont toujours leur grain de sel à ajouter. Un jour, un arrêté anti-mendicité est prononcé : c’est le branle-bas de combat ! Un sit-in est organisé par certains personnages pour lutter contre cette mesure, pendant qu’une journaliste à l’éthique plus que douteuse tente de couvrir l’événement.
La captation
Les coulisses du spectacle
Une mise en scène de Louise Bataillon dans le cadre de ses fonctions pour le projet Convergence
Prenez Roméo et Juliette et faites-les tomber amoureux. Classique. Quand la marmite commence à bouillir, plongez-les à Belleville. Ajoutez un litre de café populaire, 300 grammes de spéculation immobilière, une louche de gentrification. Enrobez le tout d’un décor en carton peint, de sons et de lumières créés en atelier et faites-y jouer des comédiens de 11 à 76 ans. Couvrez et laissez frémir le tout une heure vingt, aux feux vifs des amours adolescentes et des affrontements entre Babelville et Hauteville. Vous obtiendrez Crapulettes et Montagueules. Moins classique.
Les coulisses du spectacle
Des lettres : celles reçues par Louise lorsqu’elle était
adolescente.
Des tubes des années 2000 revisités par Camille et Noëllie.
Les dessins d’Anouk réalisés en direct.
Une volonté de faire entendre des voix sans les incarner : les
barbes de Jordan et Nicolas autour des tourments des copines du
collège ; une perruque poussin pour couronner les mots d’amour
d’Arthur-tu veux sortir avec moi ; la prose de maman sur des
airs de Barbara.
C’est Pour la carte postale j’aurais préféré la vierge en
pyjama : un spectacle sur la naïveté adolescente, ses
contradictions, son idéalisme et ses tensions.
Coup de cœur du festival ici et demain
Lien vers le dossier artistique
Cinq comédiens sur un plateau nu qui se demandent comment
raconter le premier amour. Une histoire qui pourrait se résumer
en une phrase : une fille et un garçon se rencontrent, tombent
amoureux, vivent un temps ensemble, puis se séparent.
Trois comédiens se partageant le rôle de A ; deux comédiennes
celui de B.
Un constant aller retour entre des plongées dans une fiction
amoureuse et des apnées décortiquant les conditions de la
construction de cette histoire.
C’est
Étude du premier – je veux pas d’un amour qui te castre mais
je te vois bien avec une frange : un spectacle dont la trame non écrite est revisitée à chaque
représentation.
(de décembre 2021 à janvier 2022 - Louise Bataillon et Ariane Salignat)
Rencontre avec le public de la Cabane (lieu d'accueil parents-enfants), rencontre avec le groupe partage (groupe de parole de femmes se réunissant deux fois par mois pour parler de maternité), rencontre avec les enfants du CLAS (accompagnement à la scolarité), rencontre avec l'atelier ASL (atelier socio linguistique), rencontre avec des mères et leurs enfants de l'atelier parents enfants.
(novembre 2021 - Louise Bataillon)
Jeux d'écriture en écho à La femme brouillon d'Amandine Dhée, dont invention de slogans sur la parentalité.
(de septembre à décembre 2021, un atelier par semaine par demi groupe - Louise Bataillon et Ariane Salignat)
Jeux d'écriture en écho à La femme brouillon d'Amandine Dhée : recettes pour fabriquer un bonne mère / une mauvaise mère, écriture de journaux intimes de femelles animales en questionnement sur leur instinct maternel, procès d'Amandine Dhée, invention de slogans sur la maternité, etc...
(entre septembre et janvier, depuis 2019 - Ariane Salignat)
Depuis trois ans, le cours d’Improvisation théâtrale en neuropsychologie de l’enfant forme les étudiants de première et de deuxième année de master au théâtre afin de les faire participer à des simulations professionnelles d’annonce de diagnostic d’un neuropsychologue à un parent de patient. L’accent est mis à la fois sur l’incarnation théâtrale et la justesse de jeu et sur la relation à l’autre dans le milieu du soin (techniques d’écoute active, gestion d’émotions difficiles etc.)
(février à mai 2021 - Louise Bataillon)
Création de slogans autour des stéréotypes de genre / restitutions théâtrales dans les établissements
(septembre à novembre 2020 - Louise Bataillon)
Adaptation de Petit Bond et l’étranger de Max Velthuijs en piécette de théâtre, accent mis sur la lecture théâtrale à voix haute.
(septembre 2017 à juin 2019 - Louise Bataillon)
Depuis quatre ans, chaque édition de Convergence, c’est un spectacle fabriqué de A à Z par des amateurices, à travers différents ateliers qui impliquent, durant une année, une centaine de participant.e.s, une dizaine d'intervenant.e.s professionnel.le.s de différentes disciplines artistiques et plusieurs partenariats avec des établissements culturels (la Maison des Pratiques Artistiques Amateurs, La Colline - Théâtre National, Le Tarmac, la Villa Belleville - Résidences Paris Belleville), scolaires, des centres d'animations et des associations du territoire du Grand Belleville-Ménilmontant-Saint-Blaise. Les ateliers, intergénérationnels, naviguent du texte au décor, de l'atelier d'interprétation au stage de création sonore, du tournage de vidéos à la création d'éléments lumineux, pour permettre à chacun.e de s'investir dans un projet théâtral à travers la discipline de son choix. Louise Bataillon a été à l’initiative de ce projet, et l’a coordonné pour les deux premières éditions, dont elle a signé les mises en scène).
(lecture théâtrale tout public)
Présidente
Trésorière
Secrétaire
Metteuse en scène
De 2018 à juin 2019, Louise était salariée de l'association Belleville Citoyenne pour coordonner le projet de création théâtrale "Convergence", à destination d'amateurices du nord est parisien, en partenariat avec le Tarmac, la Colline, la Maison des métallos, la MPAA, ainsi que de nombreux établissements scolaires et associations culturelles et du champ social. Elle a ainsi mis en scène Crapulettes et Montagueules (2018) et Éclats de comptoir (2019).
Depuis son déménagement à Grenoble en 2019, Louise a mis en scène La Traversée du marteau sur la tête de Damoclès (2020), un spectacle sur le cancer écrit par des personnes en traitement (ou anciennement en traitement). Elle a également rejoint le comité de lecture de Troisième bureau, pour lequel elle participe à différentes lectures et intervient auprès de lycéen.ne.s, dans le cadre du festival Regards croisés. Elle est aussi secrétaire du bureau de l'association les Scènes appartagées, pour laquelle elle contribue à développer le dispositif "Lire et dire le théâtre en famille(s)".
Enfin, elle anime régulièrement des ateliers où le théâtre est un outil de cohésion sociale, notamment à Pont-de-Claix (en lien avec le Labo des histoires, l'Amphithéâtre et la réussite éducative) et Echirolles (en lien avec la Maison des écrits).
Comédienne - Dramaturge
Ariane finit des études en direction de projets culturels à Sciences Po Grenoble en 2017 et enchaîne avec un master en Création artistique - parcours art de la scène à l’UGA où elle se spécialise en pratique de la performance et écriture théâtrale et dramaturgie contemporaine.
Souhaitant allier sa pratique du théâtre (treize ans de jeu au sein de différents cours et associations) à des objectifs politiques et sociaux, elle intègre puis met en place différents projets art-santé entre le milieu artistique, universitaire et le milieu du soin. Particulièrement, elle intervient comme comédienne au sein du département de psychologie et de la faculté de médecine pour des formations à l'improvisation et la mise en place de simulations professionnelles.
En parallèle, Ariane participe à monter en 2019 un projet théâtral avec le service en cancérologie du CHU de Grenoble. Dans ce cadre, elle mène des entretiens puis des ateliers d’écriture théâtrale auprès de patient.e.s et d’ancien.ne.s patient.e.s dans le but d’une création dramaturgique puis scénique. C’est par ce biais qu’elle rencontre Louise et intègre la compagnie du Dernier Étage.
La Compagnie du dernier étage
16, rue Barral de Montferrat
38100 Grenoble
Louise Bataillon
06 32 24 56 13
Ariane Salignat
06 95 23 94 20